Organized By Simon Perton
44 rue Burdeau,Lyon (45.770531, 4.834960)
Nuits Humides - Troupe théâtre est heureuse de vous convier à son dernier projet avant une longue pause dans son activité théâtrale ; après bientôt trois années d'existence, six spectacles montés et plus de 20 jeunes artistes Lyonnais... Pour cela, 10 comédiens se sont réunis, et, sous la direction de Simon Perton ont travaillé quatre grands textes de la littérature russe : Le Rêve d'un Homme Ridicule et La Femme d'un autre et le mari sous le lit (deux nouvelles de Fédor Dostoïevski), Sur La Grand' Route et le Chant du Cygne (deux pièces en un acte d'Anton Tchekhov). Toutes ces pièces seront jouées au théâtre de l'Espace 44 pendant deux semaines, du 07 au 20 septembre 2015 dans le cadre d'une Carte Blanche. Sur la Grand' Route suivi de Le Chant du Cygne – Anton Tchekhov : Sur la Grand' Route : Dehors l'orage fait rage, le froid fait se regrouper un par un, un échantillon de la Russie prolétaire, religieuse et déchue. Pèlerines, vieillards errants et mourants, ouvriers, vagabonds, alcooliques... Tous se retrouvent bloqués – ou s'enferment – dans la taverne de Tikhone en cette nuit humide. Leurs situations particulières respectives se confronteront et très vite ne créeront qu'une seule situation, une situation globale. Tel un nuage de fumée, flottant dans l'atmosphère, la banalité emplira cette taverne. Pensées, idéologies, croyances, récits se confronteront telles des discutions de comptoir. Tous les personnages essayent mais tous – lâches – attendent et laissent la vie les mener jusqu'à sa fin. Cette pièce, loin d'être une pièce mineure, est en réalité comme toutes les pièces en un acte de Tchekhov une pièce miniature : tout y calculé au millimètre. Tchekhov revient et disserte sur les sujets principaux de ses œuvres et nous les offre dans leurs aspects les plus purs. Le Chant du Cygne : Écrit à partir d'une nouvelle intitulée Calchas, Tchekhov avouait à propos de Le Chant du Cygne dans une lettre à M. V. Kisséliova qu'il s'agit d'un pièce faite pour être jouée en quinze, vingt minutes et qu'il a écrit en une heure et cinq minutes... Échange entre un vieux comédien et un souffleur, un « vieillard » sur un possible sens de la vie, à travers une réflexion nostalgique sur le théâtre russe, la place du comédien et la société humaine. C'est sur les quatre derniers vers de Du malheur d'avoir trop d'esprit de Griboïedov que se termine cette pièce, inscrivant ainsi la pièce dans l'histoire du théâtre russe et reprenant un thème qui était déjà celui de Platonov. Distribution : Sur la Grand' Route : Tikhone Evstingnéev : Arnaud Gagnoud Sémione Serguéïévitch Bortsov : Noé Reboul Maria Iégorovna Bortsova : Lumir Cerf Savva : Simon Bertin Nazarovna : Pauline Picard Iéfimovna : Nina Orengia Iégor Mérik : Ronan Rouanet Kouzma : Bérengère Sigoure Le postier/femme de ménage : Mathilde Azoze Le cocher de Bortsova : Simon Perton Le Chant du Cygne : Vassili Vassilitch Svétlovidov : Ronan Rouanet Nikita Ivanytch : Simon Perton Scènographie : Alix Sulmont et Simon Perton Mise en scène : Simon Perton Le rêve d'un homme ridicule – Fédor Dostoïevski : "Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou. Ce serait une promotion, s'ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule. Mais maintenant je ne me fâche plus, maintenant je les aime tous, et même quand ils se moquent de moi…" Lassé du monde, détourné du suicide par une rencontre fortuite, le héros de ce monologue imprécatoire plonge dans un profond sommeil. Son rêve le conduit alors vers un univers utopique, un double de la terre mais sans le péché originel, un monde où les hommes vivent bons, libres et heureux. Et c'est l'occasion pour Dostoïevski de laisser libre cours à sa veine mystique, investissant son héros, de retour dans le quotidien des hommes après avoir touché de près l'idée du bonheur, d'une mission évangélique. Dernière nouvelle écrite par l'auteur, quatre années avant sa mort. La troupe Nuits Humides adaptera cette pièce au théâtre, un moment de théâtre suivi d'une réflexion sur une solution à ce mal être de nos sociétés, des hommes qui les constitues et de nous. Distribution : Le prêcheur : Arnaud Gagnoud Le pêcheur : Pauline Picard Le suicidaire : Noé Reboul La rêveuse : Bérengère Sigoure L'homme pressé : Nina Orengia Mise en scène/scénographie : Simon Perton La Femme d'un autre et le mari sous le lit – Fédor Dostoïevski : Un homme – le mari –, soupçonne sa femme de le tromper : dans un espoir désespéré il bat le pavé par une nuit glaciale, il parcourt les coulisses de l'opéra à la recherche de l'auteur d'un billet prétendument adressé à l'épouse et se retrouve finalement pris au piège sous un lit, qui n'est pas le bon. La Femme d'un autre et le mari sous le lit est une critique de la morale bourgeoise. Dostoïevski pousse son personnage marqué par cette dernière à être jaloux, en colère, effrayé, à vivre en tant qu'être humain. C'est justement la confrontation entre la morale bourgeoise et le vécu de passions humaines, cette antinomie, qui entraîneront finalement le malaise qu'annonce André Marcowicz dans sa préface. Malaise voulu par Dostoïevski, qui confère à son personnage un tempérament à la fois ridicule, grotesque, sans pitié, qui sera pour A. Marcowicz « un écho de l’Éternel Mari ». Toutes ces composantes, ces mélanges, ces recettes reflètent finalement l'humour très particulier de Dostoïevski. Il comprend pourquoi l'homme devient fou, bête, cupide, méchant, vicieux, cruel, ridicule... Nietzsche disait d'ailleurs que «Dostoïevski est la seule personne qui m'ait appris quelque chose en psychologie». Extrait critique Le Progrès : « L'ambition de la compagnie des Nuits Humides est de restituer au théâtre toute la puissance et la complexité de la nouvelle de Dostoïevski La Femme d'un autre et le mari sous le lit. Pour ce la, Simon Perton, à la mise en scène, use de procédés astucieux comme de faire jouer chaque personnage par deux comédiens, l'un prenant en charge la voix intérieure et l'autre interprétant les répliques « réelles ». […] Le pari de montrer au théâtre ce qui ne l'est pas est tenu. […] L'interprétation est de surcroît remarquable, elle souligne le talent comique de Dostoïevski, la force de son humour sardonique. » Nicolas Blondeau – le 21/03/2015 Distribution : Ivan Andréevitch : Arnaud Gagnoud Tvorogov : Noé Reboul La pensée d'Ivan Andréevitch : Pauline Superville La pensée de Tvorogov : Ronan Rouanet Le mari : Simon Perton Lisa : Lumir Cerf Glafira : Bérengère Sigoure La morale, Bobinistine : Simon Bertin Mise en scène/scénographie : Simon Perton